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1.3 - Surveillance et évaluation de l’état écologique des plans d’eau et cours d’eau : Focus sur le phytoplancton dans le cadre de la DCE (O. Coulon)

Olivier COULON (Agence de l'Eau Loire-Bretagne, Orléans) - Surveillance et évaluation de l’état écologique des plans d’eau et cours d’eau : Focus sur le phytoplancton dans le cadre de la DCE.

Coulon2015La surveillance et l’évaluation de l’état écologique des masses d’eau dans le cadre de la DCE sont régies par des arrêtés (arrêté de surveillance et arrêté d’évaluation de janvier 2010). L’arrêté dit de surveillance définit les protocoles de prélèvement, les paramètres et indicateurs à mesurer avec les fréquences. L’arrêté d’évaluation définit les méthodes de traitement des données ainsi que  les grilles et seuils d’état à prendre en compte pour établir l’état écologique  De nouveaux arrêtés doivent être publiés en 2015 pour une application au prochain cycle de gestion 2016-2021.
La stratégie de surveillance repose sur la notion de contrôles dits de surveillance et opérationnels dont la mise en œuvre, pour des raisons pratiques, repose sur des suivis tournants pour les plans d’eau et des suivis annuels pour les cours d’eau. Les 141 masses d’eau de plans d’eau du bassin Loire Bretagne ne sont donc pas échantillonnés tous les ans.
Parmi l’ensemble des descripteurs biologiques nécessaires à l’évaluation de l’état des masses d’eau, le phytoplancton est un élément central pour les masses d’eau de plans d’eau et certains types de cours d’eau. Les définitions normatives de l’état écologique des masses d’eau sont décrites dans l’annexe V de la Directive Cadre sur l’Eau qui précise la manière dont le phytoplancton doit être pris en compte pour conduire les évaluations. Pour les plans d’eau, c’est actuellement le seul élément de qualité biologique disponible avec la prise en compte de deux métriques : la biomasse (estimée par la chlorophylle a) et l’abondance et composition spécifique (IPL). Pour les masses d’eau fortement modifiées et artificielles (retenues, étangs, gravières, …) seule la biomasse est utilisée pour qualifier leur potentiel écologique. Les seuils d’état pour la biomasse sont définis plan d’eau par plan d’eau en fonction de leur profondeur moyenne. Un nouvel indicateur phytoplanctonique (IPLac) combinant  la métrique de biomasse et la métrique de composition spécifique, a été développé par l’Irstea. Il est directement exprimé en EQR (Ecological Quality Ratio), calibré en fonction des pressions  et s’appliquera à tous les types de masses d’eau  de plans d’eau à compter de 2016. La compréhension fine des mécanismes d’apparition des fleurs d’eau à cyanobactéries, leurs évolutions dans le temps et l’espace à partir des données de surveillance restent cependant limitées par les caractéristiques intrinsèques des contrôles (protocoles, fréquences).  
Pour les rivières, le phytoplancton fait également partie des éléments d’évaluation de l’état mais seulement pour certains types de masses d’eau (précisés dans l’annexe 2c de l’arrêté de surveillance) Une cinquantaine de stations de surveillance au niveau du bassin Loire Bretagne font donc l’objet d’un suivi annuel du phytoplancton avec identification et comptage des espèces. Les biomasses phytoplanctoniques, estimées par la chlorophylle a sont suivies sur les 420 stations en contrôle de surveillance. Il n’y a cependant pas encore d’indicateurs permettant d’évaluer ce compartiment au sens de la DCE.
Le bassin Loire-Bretagne présente une sensibilité particulière aux proliférations phytoplanctoniques qui s’explique en partie par le grand nombre de sites favorables (plans d’eau en tout genre, rivières ralenties avec écoulements faibles) dans un environnement nutritif assez largement excédentaire.

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