2.1- Taux de liaison au sol (LS) et Azote potentiellement lessivable (APL) en Wallonie (J. Marot)
Jean MAROT, ingénieur agronome (NITRAVAL, Wallonie – Belgique) - Indicateurs du programme de gestion durable de l’azote en Wallonie : le taux de liaison au sol de l’exploitation et la mesure de l’azote potentiellement lessivable de la parcelle. 
En Wallonie (Belgique), le Programme de Gestion Durable de l’Azote (PGDA) impose à tous les agriculteurs de respecter un taux de liaison au sol (LS) inférieur à l’unité. En outre, il prévoit également un contrôle de la teneur en Azote Potentiellement Lessivable (APL) pour les exploitations situées en zone vulnérable.
Pour une exploitation agricole, le LS représente le rapport entre l’azote à épandre et l’azote qui peut être valorisé sur les terres de l’exploitation. Le PGDA impose que chaque exploitation dispose de superficies en suffisance pour épandre les fertilisants organiques présents sur son exploitation sans risque pour l’environnement. Un LS supérieur à l’unité (trop de fertilisant par rapport à la superficie disponible) induit systématiquement une pénalité via la conditionnalité des DPU.
L’APL est une analyse de sol réalisée sur un profil de 90 cm (30 cm en prairies) entre le 15 octobre et le 1er décembre. Cette analyse permet de déterminer la quantité de nitrate présente dans le sol avant la période de lessivage hivernal. Lors d’un contrôle dans une exploitation, trois APL sont réalisés sur trois parcelles différentes. Afin de tenir compte des particularités de la culture et des variations climatiques annuelles, ces APL sont comparés à un APL de référence déterminé chaque année par type de culture dans des fermes de référence réparties sur l’ensemble de la Wallonie. Si au moins deux des trois APL réalisés sur l’exploitation sont supérieurs aux APL de référence, l’agriculteur est considéré comme non conforme et doit alors rentrer dans un programme d’observation. Ces agriculteurs seront à nouveau contrôlés sur 3 de leurs parcelles l’année suivante et cela jusqu’à ce qu’ils obtiennent pendant 2 années consécutives, un résultat conforme. Ce contrôle est réalisé chez 3% des agriculteurs situés en zone vulnérable.
